Wavre 2016

Wavre 2016
Providence - 2e Dragons - Wavre 2016

mardi 30 septembre 2014

L’uniforme des vétérinaires militaires sous le 1er Empire

L’uniforme au début de l’Empire
En 1804, les vétérinaires n’ont pas d’uniforme spécifique. Ils portent celui de leur unité d’affectation avec les galons de maréchal-des-logis. Bien que les uniformes de l’épopée impériale aient inspiré une foule d’illustrateurs, les représentations relatives à la profession sont très rares.


L’uniforme du décret du 7 février 1812
En 1811 le décret d’Anvers mettait les artistes vétérinaires à la suite des adjudants sous-officiers sans les assimiler à un grade, laissant au ministre de la Guerre le soin de déterminer leur uniforme. Un nouveau décret, dit « règlement Bardin » par les uniformologistes, y pourvoira l’année suivante. Considéré comme un tournant dans l’évolution des uniformes de l’armée napoléonienne, il marque la volonté de simplification, de rationalisation et d’économie, conséquence des préoccupations nouvelles : la constitution de la gigantesque armée destinée à envahir la Russie. Faute de temps, il ne sera appliqué qu’en 1813 lorsqu’il faudra reconstituer la Grande Armée, et les tenues conformes au règlement Bardin seront celles qu’illustrera le peintre Carle Vernet*.

*Planche 133 du volume IV du projet de
 règlement sur l'habillement du major Bardin

L’uniforme des artistes vétérinaires se compose ainsi : l’habit est de drap bleu piqué de blanc (1/16e de blanc). Il est dépourvu de revers, par mesure d’économie, et fermé sur le devant par neuf gros boutons du régiment dans lequel sert le vétérinaire : boutons « argent » en étain pour les carabiniers, cuirassiers, dragons, chasseurs à cheval .

Vétérinaire du 5e Lanciers en 1812

L’habit est conforme au modèle général, en usage notamment chez les carabiniers. Les basques ont une longueur de 400 mm. Le collet a la forme et la taille du modèle général : collet droit de 70 mm de hauteur (60 mm sur le devant). Il est de la couleur du fond de l’habit et doté de deux boutonnières garnies d’un galon d’argent. Les retroussis des basques sont brodés de motifs en fil d’or ou d’argent selon la couleur du bouton de l’unité. Ces motifs sont spécifiques de l’arme à laquelle les vétérinaires appartiennent : grenade « argent » pour les vétérinaires des régiments de carabiniers, cuirassiers et dragons et des bataillons du train d’artillerie.

Vétérinaire des carabiniers

Les manches qui ont un parement rond de 80 mm de hauteur ferment par trois boutonnières. Les deux boutonnières au niveau du parement sont galonnées d’argent. Contrairement à la plupart des uniformes de l’époque, l’habit ne comporte pas de fausses poches.
Le reste de l’uniforme est celui de l’arme d’appartenance : culotte de peau et bottes hautes à l’écuyère pour les vétérinaires des régiments de carabiniers, cuirassiers et dragons. Ils portent un chapeau semblable à celui des officiers de cavalerie.

Vétérinaires des cuirassiers

Les vétérinaires sont armés du sabre du régiment : sabre de cavalerie lourde modèle an IX ou an XI pour les cuirassiers et les dragons.

"Artistes vétérinaires de cavalerie lourde et de cavalerie légère":
 la date de 1814 est erronée : depuis le décret du 15 janvier 1813,
 l’appellation est maréchal-vétérinaire et ceux-ci portent des
galons de maréchal-des-logis chef ou de maréchal-des-logis.
Les tenues figurant sur l’aquarelle auraient dû être portées en 1812.
De plus, passepoil blanc ?


On peut voir dans l’attribution d’un uniforme particulier le signe que la spécificité et la technicité des vétérinaires militaires commence à être admise, à l’instar d’autres corps pour lesquels cette reconnaissance a été beaucoup plus précoce (médecins, chirurgiens, pharmaciens, commissaires des guerres).

Vétérinaire des dragons


Sources :
LES VÉTÉRINAIRES MILITAIRES SOUS LE PREMIER EMPIRE
1804 - 1815; Emmanuel DUMAS; Bull.soc.fr.hist.méd.sci.vét., 2012, 12 : 7-35

http://gendarmerieimperiale.xooit.fr/t315-artiste-veterinaire-en-premier.htm












mercredi 24 septembre 2014

Jean Baptiste Édouard Detaille

Jean Baptiste Édouard Detaille est un peintre académique français. Issu d'une famille qui comptait de nombreux militaires, son grand-père était intendant de la Grande Armée, sa grand-tante avait épousé l'amiral Villeneuve. Il fut formé dans l'atelier de Meissonier, qui lui fournit le sujet de la première toile qu'il exposa en 1867.
A partir de 1890, le Premier Empire fut son thème de prédilection. Possédant une grande maîtrise de l’anatomie des chevaux, il peignit de nombreuses charges de cavalerie. S’appuyant sur des uniformes d’époque qu’il faisait endosser à ses modèles,...il peignit aussi des dragons !

En reconnaissance sur le rivage, 1800.

Dragons devant un poteau frontière, fin 18e siècle

Renseignements à l'état-major, 1805


Prise d'un drapeau prussien par
 le 4e régiment de dragons en 1806 (1898)*

Détail : Prise d'un drapeau prussien 
par le 4e régiment de dragons, en 1806*

Variation sur le même thème : "La charge"
Sapeur du 23e régiment de dragons

Variation sur le même thème : Lanciers

Charge du 2e Hussards
(lieutenant brandissant un emblème pris à l'ennemi),
 vers 1806-1809
(oeuvre réalisée vers 1902)

Charge du 2e régiment de hussards
 (lieutenant brandissant un emblème pris à l'ennemi),
 vers 1806-1809; oeuvre réalisée vers 1902

1904, Retour de Carabiniers de La Charge.

Chef d'escadron des dragons de la Garde
 entraînant une charge à Essling en 1809.


La dernière charge du général Lasalle,
tué à Wagram le 6 juillet 1809

Petit poste de dragons en 1800


Le dragon (1896)

Dragon du 12e régiment

Grenadier à cheval et dragon

Un dragon

"Il faut rendre au 2e Dragons ce qui est au 2e Dragons"
“Le Trophée” d'Edouard Detaille représente(rait) la prise d'un drapeau prussien par le 4e régiment de dragons, en 1806 à Iéna.

“Le Trophée”(1898)

Trente régiments composaient le corps des dragons en 1806. Leur habit était vert foncé; les régiments se distinguaient entre-eux par la disposition des couleurs distinctives, distribuées par séries de six ; les 3 premiers avaient les poches en travers et les 3 derniers en long.
Ces couleurs étaient écarlate, cramoisirose, jonquille et aurore; elles étaient placées au collet, aux parements et aux pattes pour les 1er et 4e régiments de chaque série, aux parements seulement pour les 2e et 5e, au collet et aux pattes de parements pour les 3e et 6e.

Couleurs distinctives

Si l'on examine l'uniforme des dragons sur l'oeuvre de Detaille, on remarquera la couleur distinctive écarlate et le collet vert foncé. Il ne peut donc s'agir de l'uniforme du 4e dragons qui disposait d'un collet écarlate tout comme les 1er, 3e et 6e régiments de dragons.

“Le Trophée”: détail

Sur l'habit-veste du dragon sans casque et sabre au clair derrière le drapeau, il semblerait que la poche droite soit en travers, ce qui démontrerait son appartenance au 2e  régiment de dragons

Les 2e et 5e régiments de dragons sont repris à l'ordre de bataille lors de la bataille d'Iena .
Il faut noter que le 4e régiment de dragons en est absent, détaché de la division de dragons du général Klein. Ce régiment  a été affecté ce 14 octobre 1806 à la protection directe du maréchal Berthier, pour son escadron d'élite et à la protection du grand état major, pour le reste du régiment. Il est donc resté en réserve et n'a pas "donné". L'historique du régiment mentionne uniquement la bataille de Golymin pour 1806 !.

De plus, si l'on se réfère à l'Historique du 2e Régiment de Dragons ,  On remarquera que le 2e dragons enleva de haute lutte, 2 drapeaux à l'armée prussienne :
14 octobre, bataille d'Iéna. De toutes les affaires auxquelles prit part le régiment, ce fut une des plus brillantes; non seulement il y soutint sa vieille réputation! mais on peut dire qu'il s'y surpassa. Le colonel Privé, à la tête du 2e Dragons, est cité à l'ordre pour trois charges admirables, pendant lesquelles il fait prisonnier un bataillon prussien tout entier, enlève un drapeau et prend 12 pièces de canon. [...]Le sous -lieutenant Dembarère enlève un drapeau après avoir tué de sa main celui qui le portait; cité. Le sous-lieutenant Jamin traverse les lignes ennemies et délivre les prisonniers français; le rapport le cite comme ayant contribué au succès du 2e Dragons dans cette bataille. Le maréchal-des-logis Humbert se jette sur l'infanterie ennemie., tue un porte-drapeau, emporte le drapeau et tombe tué raide par trois balles; le dragon Fauveau voit que l'ennemi va reprendre le drapeau, saute à terre, saisit ce drapeau, remonte à cheval, se bat merveilleusement, se dégage et rapporte le drapeau au colonel en disant modestement : « C'est le maréchal-des-logis Humbert qui l'a pris; » cité et décoré immédiatement par l'Empereur. Le dragon Nicole, blessé trois fois, est remarqué pour son intrépidité dans toutes les charges, à la tête desquelles il se maintient constamment. Le colonel cite en outre à l'ordre du régiment, après la bataille, les capitaines Fagès, déjà cité à Wertingen, Bras, Berthet, déjà cité à Niederaken où il a pris un drapeau; les lieutenants Redon, Caumont, déjà cité plusieurs fois, et Dupuy; les sous-lieutenants Gaudelet, déjà cité à Neresheim , Millet , cité à Wertingen , Jacquelin et le maréchal-des-logis Mimin (Jean). En somme, à cette bataille, le 2e Dragons enleva de haute lutte, à l'armée prussienne, 15 pièces de canon et 2 drapeaux.

Historique du 5e régiment de Dragons par V. De Saint-Just :
...aucune de ces troupes ( les cavaliers des généraux Lasalle, Milhaud et Beaumont) n'assistera aux grandes batailles du 14, car vers la fin de cette journée nous trouvons la cavalerie légère a Ussembach et la 3e division de dragons (5e DRAGONS) à Apolda.


NB : La figurine (ci-dessous) de Dragon à Iena,1806: Retour de charge (Andréa miniaturesd'après Edouard Detaille, a rendu au 2e Dragons ce qui était au 2e Dragons !
Dragon à Iena,1806

Poche en travers


dimanche 7 septembre 2014

Bassenge 16 & 17 novembre 2013

L'Empereur dans la vallée du Geer : les armées de 1813 après la bataille de Leipzig.

Compte rendu des combats (récits imaginaires):

16 novembre : le 2e dragons, déployé en tirailleur sur l’aile gauche de notre armée, défendit âprement sa position et assura la protection de l’artillerie à pied. Dès que l’assaillant se porta à portée de tir de nos canons, il fut tout aussitôt criblé de mitraille et forcé de reculer. C’est alors que nous partîmes à la charge pour reprendre le terrain perdu. L’ennemi recula et à la tombée du jour, il profita de l’obscurité pour occuper l’église de Bassenge. Fin des premiers combats, la nuit fut fraîche mais la population accueillante pour nos troupes.

17 novembre : Dans l’après-midi nous fûmes attaqués avec fureur sur notre front par le 95th Rifles. Abrité par les canons, nous attendîmes de pied ferme les attaques de l’ennemi. Chaque fois qu’il voulut forcer nos lignes, nous le couvrions de nos feux et puis nous nous jetions sur lui à la baïonnette. Alors l’ennemi reforma ses colonnes et se jetant tête baissée sur notre droite, il nous repoussa jusqu’au dernier pont sur le Geer. Contraint de quitter les combats pour assurer la protection du Maréchal Masséna, le 2e dragons se replia en bon ordre.


Les combats













Ecole du cavalier à pied















Pour conclure : Prenons de la hauteur...